Le Guatémala compte près de 30 volcans sur son territoire dont 3 sont actifs : près de Quetzaltenango, le Santa Maria et son dôme de lave appelé Santiaguito ; à quelques dizaines de kilomètres d’Antigua, les volcans Pacaya et Fuego. Ce dernier, parmi les volcans les plus actifs d’Amérique centrale, a connu une très puissante éruption quelques jours après mon arrivée au Guatémala. Plus de 10 000 personnes ont été évacués ! Si je n’ai pas vu cette éruption de mes propres yeux, celles du Santiaguito étaient tout aussi spectaculaires.
J’ai toujours été fasciné par les volcans. Lors de mes voyages en Afrique, j’ai entrepris l’ascension du Mont Cameroun, encore actif mais très peu explosif et celui du Mont Kenya, éteint de nos jours. Il y a quelques semaines, je terminai le roman de Jules Vernes, « Voyage au centre de la Terre », où le professeur Otto Lidenbrock et son neveu, descendirent dans les abîmes de la Terre via les tunnels sous-terrains du volcan Sneffels, en Islande. C’est lors de mon voyage au Guatémala que je vécus ma première éruption volcanique.
Le Santiaguito, née de l’éruption du Santa Maria
C’est en 1902, lors d’une des plus puissantes éruptions volcaniques du XXème siècle, que le Santa Maria donna naissance au Santiaguito, dôme volcanique formé de lave, qui représente aujourd’hui la partie active du volcan. A peu près toutes les demi-heures, le Santiaguito rugit et envoie dans le ciel des tonnes de cendres, sous un vacarme qui pourrait s’apparenter au décollage synchronisé d’une dizaine d’avions de ligne.
Une nuit au «El Mirador de Santiaguito»
Voilà une excursion guatémaltèque à ne pas manquer ! Si vous prenez un vol pour le Guatemala, direction la capitale, il vous suffira de quelques heures en bus pour atteindre Quetzaltenango, ville du sud-ouest du Guatémala que je vous recommande vivement. La deuxième ville du pays, appelé aussi Xela, culminant à 2333 mètres d’altitude, est très vivante, très sûre par rapport à la capitale et compte de nombreux bars et restaurants dans le centre ville. C’est aussi un quartier général parfait pour entamer des excursions dans la région.
Pour se rendre au Mirador de Santiaguito, point de vue sur le Santiaguito, situé sur le flan du Santa Maria, à 6 kilomètres du dôme de lave, il faut prendre un bus de Xela vers Llano del Pinal, petit village au bord du volcan. Une demi-heure de bus pour quelques quetzales vous y amènera facilement. J’y suis allé gratuitement avec Edgar, un guide local conseillé par l’Alliance française de Xela. Il habite la dernière maison du village, à l’entrée du chemin menant vers le sommet du volcan.
Après 1h30 de marche (seule les premières 30 minutes sont en montée), nous arrivions au mirador en début de soirée pour y camper et y faire un feu. Tamalitos, rhum guatémaltèque et tortilla espagnole étaient au rendez-vous. Une superbe soirée passée avec Mikael, Edgar et Jorge, le tout jeune guide qui nous accompagnait. Le ciel était un peu couvert, et nous avons dû attendre qu’il soit 4 heure du matin, réveillés par un vacarme exceptionnel, pour sortir la tête de la tente et voir le volcan cracher sa lave rougeoyante au loin. Un spectacle nocturne que mon appareil photo n’a malheureusement pas su immortaliser. C’est au petit matin, sous un ciel dégagé, que nous avons pu observer les éruptions régulière du Santiaguito, tout en procédant à nos habituels séances de photos, toutes aussi absurdes les unes que les autres :
Une excursion guatémaltèque à ne pas manquer !
On a tellement apprécié ce spectacle que nous y sommes retournés 2 semaines plus tard avec des amis de l’Alliance française pour une seconde nuit, agrémentée cette fois-ci d’un barbecue bien plus carnassier.
C’était la première fois que je voyais de mes propres yeux des éruptions volcaniques, si impressionnantes qu’elles nous ont parfois donné un peu la frousse. A 6 kilomètres du foyer du volcan, on a toujours quelques appréhensions. Il est pourtant possible de faire l’ascension du volcan par son flan refroidi pour s’approcher du dôme. Nous avons d’ailleurs vu au loin un groupe d’alpinistes qui y campaient.
Si vous vous rendez au Guatémala, je vous recommande fortement cette petite excursion volcanique, qui avec mon ascension du volcan Chicabal (depuis lequel j’ai vécu un tremblement de terre de magnitude 7,4 sur l’échelle de Richter) et mon séjour à Monterrico, sur la côte pacifique sud du pays, fait partie des meilleurs souvenirs de mon voyage au Guatémala.
Ça c’est la classe. Au fait l’Alliance française elle s’occupe de quoi exactement à Xela ?
Comme toutes les Alliances françaises, celle de Xela donne des cours de français et organise des évenements culturels : projets de films, fête de la musique, soirées lecture, concerts… En voyage, c’est un bon moyen de trouver un peu d’aide pour les bons plans sur place. En général, on y est bien accueilli et il y a toujours un resto français aux alentours.