Que direz-vous à votre famille, à vos amis et à vos collègues avant de partir vivre à l’étranger ? Certains vous verront comme un aventurier, comme quelqu’un qui sait saisir des opportunités. Quelqu’un qui n’a pas peur du futur…. D’autres vous prendront pour un irresponsable, on se dira que si vous partez, c’est pour fuir votre réalité. Certains de vos amis penseront peut-être que vous vous ennuyez d’eux, d’autres seront même jaloux. Au contraire, ceux qui ont déjà eu une expérience de vie à l’étranger vous soutiendront. Ils savent très bien qu’un départ à l’étranger, cela nous fait avancer et nous apporte beaucoup, autant professionellement que personnellement. Qui n’a jamais rêvé de partir un jour ?
Pour tous ceux qui désirent partir à l’étranger, pour ceux qui voient leur proches s’en aller de France ou d’ailleurs, pour ceux qui sont déjà à l’étranger et qui pensent à rentrer, voici une liste de bonnes raisons, les miennes, qui m’ont aidé à franchir le pas de l’expatriation, pour l’instant au Mexique.
Que l’on soit bien clair : dans cet article, « partir à l’étranger » ne signifie pas aller prendre quelques vacances à la plage ou aller « faire » son nième pays pendant 2-3 semaines. Je vous parle vraiment de partir à l’étranger pour vous y installer temporairement, pendant au moins 6 mois, lors d’une expérience professionnelle, de vos études, d’une expatriation, d’un voyage au long cours, d’un test en tant que digital nomad…
1: Partir à l’étranger, c’est souvent partir au soleil
Moi qui vient du Ch’Nord, je peux vous dire que le soleil, ça manque un peu là-haut (mais venez-y l’été, il y fait très bon). En général, quand on part à l’étranger, c’est pour des destinations plus chaudes, non ? On entend dire que le soleil est source de bonheur, et de vitamines. Je pense qu’il est avant tout source de vie, tout simplement. Ici, à Mexico DF, la température est très agréable : c’est 20-25 degrés tous les jours. Du coup, il y a beaucoup de marchands ambulants sur les places, aux abords des stations de métro, sur les grandes avenues… Beaucoup d’activités se font en plein air et cela donne à cette ville une ambiance toute particulière. Visitez Paris, Bruxelles ou Londres en hiver et en été, vous verrez la différence ! Quand il fait froid, on a plus tendance à rester chez soi ou à squatter les centres commerciaux. Quand il fait bon, on se déplace à pied ou en vélo, on se ballade, on profite des jardins, des arbres et des animaux… Je caricature un peu, mais je suis certain que vous comprenez ce que je veux dire. Vivre au soleil, c’est bien plus agréable que vivre dans le gris !
2: Vivre à l’étranger, c’est souvent moins cher qu’en France !
Dans la plupart des pays dans lesquels j’ai vécu et voyagé, je dépensais moins d’argent qu’en France, et j’avais un niveau de vie supérieur. Ce qui va faire la différence dans votre budget annuel, ce sera les coûts, notamment en billets d’avions, des retours réguliers en France. En général, les expatriés que j’ai rencontré en Amérique latine rentrent en Europe une fois par an, pour quelques semaines ou quelques mois. C’est aussi ce que je fais depuis 2 ou 3 ans. Et malgré le coût du voyage, sur une année complète, je dépense moins d’argent en Amérique latine qu’en France. C’est à mon avis le cas pour la plupart des pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe de l’Est.
3: Cela nous oblige à faire de nouvelles rencontres
Haaaa, les rencontres… c’est une des principales raisons pour lesquelles beaucoup d’entre nous voyagent en indépendant. Alors bien sûr, on peut très bien faire de nouvelles rencontres quand on reste chez soi. Mais en général, on stagne très rapidement dans les cercles sociaux d’amis ou de collègues. On côtoie toujours les mêmes personnes, et en quelques années, on a fait le tour des « amis des amis ». Si on n’a pas de vie sociale très riche, on rencontre de moins en moins de personnes. C’est une vision un peu crue et mathématique des choses, mais pensez-y : depuis combien de temps n’avez-vous pas fait de rencontres intéressantes ?
Quand on vit à l’étranger, on a pas vraiment le choix. Si on ne fait pas de rencontre, on se retrouve vite très seul. Mes secrets pour faciliter les rencontres : la colocation, les « communautés de français à l’étranger », les voyages et les excursions.
4: Vous direz au revoir (temporairement) aux problèmes familiaux
C’est bien sûr un grand plaisir de revoir sa famille quand on est de retour d’un long séjour à l’étranger. Mais c’est aussi de nouveau un plongeon dans les fameux problèmes de familles. Je vous passe les détails… Je n’ai pas d’énormes problèmes familiaux, et pour tout vous dire, j’ai toujours eu de bonnes relations avec tous les membres de ma famille, sans exception. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, et mettre ces problèmes en pause quand on est à l’étranger, cela fait toujours du bien.
5: Combattre la routine (ou tout du moins en changer)
Si cela fait par exemple 5 ans que vous avez la même situation professionnelle, familiale et géographique, partir à l’étranger, même 6 mois, va vous faire sortir de votre zone de confort, comme on dit en développement personnel. Vous allez redevenir débrouillard, vous allez peut-être ressortir votre carnet de notes.
Vous allez forcément vous ACTIVER de nouveau !
On peut faire le routinier quand on vit dans un environnement qu’on connaît depuis des années, pas quand on débarque à l’étranger. Peut-être que la routine s’installera de nouveau au bout de quelques mois, mais en tout cas, vous aurez connu une phase de renouveau. Et cela vous fera le plus grand bien !
6: Partir à l’étranger, c’est voyager sur place (et pas cher)
Vous entendrez souvent à l’étranger que la France est un des plus beaux pays du Monde, ou du moins d’Europe. Pour sa nature, sa culture, ses plages, ses montagnes, ses villes… Cette « envie d’ailleurs » est plus forte que nous : on préfère partir à l’étranger pour prendre des vacances ou voyager, plutôt que de visiter nos chères régions. Ce qui revient bien entendu plus cher à cause du billet d’avion, surtout pour des périodes courtes.
Quand on vit à l’étranger, on n’a pas ce problème… Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour prendre des vacances, on n’y est déjà !
Si vous êtes adepte du all-inclusive, une agence tel que Nolitours vous proposera plus de 50 complexes hôteliers pour votre voyage au Mexique tout-inclus. Mais je vous conseille de ne vous reposer dans ce genre d’endroit qu’après quelques jours d’excursions en indépendant.
J’ai déjà fait pas mal d’excursions au Mexique, et ma liste « Excursions au Mexique » est toujours bien remplie. On pourrait voyager pendant des années au Mexique. Quand on vit à l’étranger, les voyages sont moins chers, peuvent ne durer que quelques jours et les temps de transports sont également réduits.
7: Pour apprendre de nouvelles langues, vous n’avez pas le choix : partez à l’étranger !
On peut prendre des cours particuliers, participer à des soirées linguistiques dans des bars ou avec des groupes en ligne (voici par un exemple un groupe que je vous conseille pour parler espagnol à Lille), regarder des séries en VO…
Mais si vous voulez réellement atteindre un niveau correct, vous n’avez pas le choix : vous devez partir à l’étranger pour une longue période. Il vous faudra au moins 1 an ou 2 pour parler une nouvelle langue avec facilité. Peut-être 5 ou 10 pour devenir bilingue.
8: Plus d’opportunités de travail
Je ne parlerai pas pour ce point spécifiquement de ma situation, car être indépendant professionnellement est un de mes objectifs de vie les plus importants.
J’ai pourtant eu quelques opportunités de travail en tant que salarié, ici au Mexique, ou en 2012 au Kenya.
Si vous me suivez, vous savez que je virevolte régulièrement d’une colocation à une autre. Je rencontre beaucoup d’européens, notamment des espagnols et des portugais qui viennent tenter leur chance à Mexico.
Un ami architecte me disait récemment qu’en Espagne, en passant une bonne partie de ces journées à chercher un poste d’architecte, il avait obtenu un entretien en 1 mois. Au DF (Distrito Federal de Mexico), il obtient plusieurs entretiens par semaine, dès la première semaine.
Si vous pensez que votre avenir professionnel en France ou en Europe est limité, tentez votre chance à l’étranger ! Et posez-vous la question : parmi ceux de vos connaissances qui sont partis quelques mois ou quelques années pour travailler à l’étranger, il y en a t-il qui regrettent leur décision ?
9: Résider à l’étranger, c’est payer moins d’impôts
J’entends déjà les petites voix dans vos têtes, me traitant de néolibéral, d’expatrié fiscal ou pire, d’évadé fiscal… Je n’en parle qu’occasionnellement sur mon blog, avec quelques clins d’œil, mais sachez que mes idées politiques ne sont pas du tout de droite…
On dit que les Français ont envie d’entreprendre ? Pourquoi ne le font-ils pas assez ? Car s’ils ont le malheur de faire des comptes prévisionnels, ils verront à quelques points leurs impôts, taxes et cotisations seront élevés, et qu’au bout du compte, ils n’auront ni retraite, ni congés payés, ni chômage, ni couverture sociale digne de ce nom… Voilà clairement le principal frein à l’entrepreneuriat en France…
Un smicard, aujourd’hui, ne paye pas d’impôts sur le revenu.
Un auto-entrepreneur qui génère un SMIC de bénéfice NET et qui participe à l’économie en investissant 20% de son CA (je vous épargne les calculs), payera chaque année autour de 6500 euros d’impôts !
Elle est où la logique ? C’est scandaleux. Et je ne vous parle même pas des statuts d’EURL, de SARL ou des activités libérales, qui sont encore plus imposés !
Est-ce si compliqué de mettre en place un seuil d’imposition et des tranches pour l’impôt sur les sociétés, comme pour celui sur le revenu ? Non seulement nos dirigeants sont incompétents, mais en plus, ils n’en ont rien à faire. Ils sont pour la plupart victime d’économisme, et oublient que derrière les chiffres, il y a des hommes et des femmes.
L’impôts des petits-entrepreneurs est injuste. A moins d’attendre une révolte populaire, la seule solution que nous avons pour ne pas subir l’impôt aussi fortement, c’est de partir à l’étranger…
10: Partir à l’étranger, c’est quitter l’ambiance nauséabonde de la France (et de l’Europe ?)
Lors des entretiens Skype que je propose à mes lecteurs, il m’est arrivé à plusieurs reprises qu’on m’explique que l’ambiance politique, médiatique et sociale de la France est tellement « pourrie », que c’est devenu une des raisons principales de certaines personnes pour partir à l’étranger. Et j’omets volontairement certains commentaires de mon blog et messages privés… Je vous avoue avoir eu la larme à l’œil lors de la victoire du Front National aux dernières élections européennes.
Vous rendez vous compte, que dans le monde entier, la France représente toujours dans le cœur de nombreux peuples l’espoir pour la liberté, l’égalité et la fraternité ?
J’ai eu honte de mon pays ce soir-là, et je comprend très bien ceux qui veulent quitter la France pour ces raisons. Je vous invite d’ailleurs à vous mettre à la diète informative pour vous débarrasser au quotidien de cette ambiance malsaine.
11: Vous aimerez d’autant plus les retours
Les bons plats de chez nous, les soirées entre amis, la famille et les lieux qui nous ont manqués. C’est toujours un vrai plaisir de rentrer en France. J’aime les bonnes choses, mais je les aime encore plus quand elles sont rares. C’est comme cela qu’on les apprécie vraiment. Vous verrez donc que chaque retour en France est un vrai régal 🙂
Une dernière chose pour conclure ce billet
Ne croyez-pas que je suis devenu allergique à la France, comme certains expatriés que j’ai rencontrés ! J’aime beaucoup mon pays et je n’invite pas tous mes lecteurs à le déserter. Je voudrai juste, à travers ces 11 bonnes raisons, vous montrer ce que pourrait vous apporter une expérience d’expatriation dans votre vie, même si ce n’est qu’une seule, et même si ce n’est pas pour longtemps.
Alors, cher lecteur, êtes-vous prêt à partir vivre à l’étranger ou vous limiterez-vous à des voyages et des vacances ?
Hello,
Article intéressant. Je suis expatriée aux USA, à New York City. Alors les 2 premières raisons de ton article n’étaient pas les miennes ! Parce que New York, c’est plus cher, et l’hiver, on se les pèle ! 🙂
Mais même sans ses 2 raisons, j’ai quand même décidé de quitter la France… Une sorte d’addiction en quelque sorte. Le changement, c’est vraiment cool !
A+
Sarah
Peut être pour une raison professionnelle on est obligé de négliger les 2 premières raisons mais dans le cas contraire, on peut faire un bon choix du pays, mais n’empêche que certains pays présentent tous les atouts favorables économiquement que géographiquement
De 2012 à 2014, J’ai vécu au Yucatan et j’y ai rencontré beaucoup de corruption et de pauvreté – de plus il y avait des patrouilles et des rondes de policiers et soldats dans la journée et le soir qui rassuraient autant qu’elles intimidaient – de quoi se tenir à carreau pour celui qui fomenterait un début d’insurrection. Par ailleurs les premières pages des quotidiens montraient des images gore d’assassinats perpétués par des bandes armées au nord du pays.
Cela dit, le coût de la vie y était 30% à 40% moins cher qu’en France, mais les salaires sont bas, ce qui n’arrange pas les choses non plus – un prof de lycée par exemple gagne 700 €/mois, il est payé 4 à 5 €/h, il lui fait donc faire 30 à 40h par semaine pour obtenir un salaire de 600 à 800 € par mois, par très folichon. Mais il fait beau toute l’année et les gens modestes sont souriants, les riches moins.
Oui la honte du Front National qui ne représente rien ni au parlement ni en France. Vous êtes à la masse où quoi ? Si tout le monde se barre de la France c’est à cause du surnombre d’étranger, du manque de travaux et de clients car ils n’ont plus de fric sauf dans les parc à riche style Neuilly Nice ou la côte d’Azur etc.. et que dire de ceux qui sont dans les campagnes aka les gilets jaunes avec 2 SMIC on ne peut plus y vivre, la France c’est pourri c’est tout pas besoin d’en rajouter une couche politique, les villes sont laides et on paye le plus d’impôts que n’importe où sur Terre.