Apprendre l’anglais pendant mon voyage était un des objectifs majeurs que je m’étais fixé avant de partir au Kenya. Je disposais alors de 3 mois de pratique quotidienne pour perfectionner mon anglais et pourquoi pas, y ajouter une sonorité tropicale avec une petit accent kenyan. Aujourd’hui, je sais participer activement à une conversation, raconter des histoires, faire de l’humour, draguer dans les bars, enseigner à des lycéens, … Voici les quelques règles que j’applique pour pratiquer au quotidien de manière intense et apprendre l’anglais en voyage.
Rencontrer un maximum d’anglophones
C’est la première règle à suivre : il faut discuter avec un maximum d’anglophones. Quand on voyage, on est amené à rencontrer des personnes avec des accents et des niveaux différents. C’est bon pour l’oreille ! On s’entraine aussi à se présenter, parler de notre voyage, des histoires farfelues qui nous sont arrivées, … Petit à petit, on commence à se présenter de manière compréhensible et ça nous met à l’aise pour la conversation. Plus on rencontre d’anglophones, mieux c’est !
Utiliser le couchsurfing pour rencontrer locaux et voyageurs
Mon remède miracle à la solitude à l’étranger : le couhsurfing. Sans pour autant loger chez la personne contactée, vous pouvez passer une après-midi à découvrir une ville, visiter un musée, boire un verre en terrasse, … A Nairobi, j’ai rencontré des dizaines de couchsurfeurs pour ce que j’appelle mes cours d’anglais du soir.
Voyager avec des potes français, c’est bien, seul, c’est mieux
Je ne veux pas rentrer ici dans le débat sur le voyage en solo ou à plusieurs, mais une chose est sûre : si on on voyage avec des personnes qui parlent aussi français, on parle beaucoup moins anglais ! Alors si vous voyagez à plusieurs, prévoyez quelques séjours en solo.
Lire le journal, regarder la télé, bouquiner en anglais, …
Si vous voulez vraiment apprendre l’anglais en voyage, vous devez travailler au quotidien. Journal, télé, bouquin en anglais, site internet en anglais, écouter de la musique « calme » en anglais, …
Acheter un dictionnaire français/anglais, anglais/français
Pour emmener partout avec vous, préférez le format de poche. Et apprenez à trouver rapidement votre mot, pour pas que votre interlocuteur s’ennuie trop longtemps. Je vous conseille de l’acheter avant de partir. J’ai du faire 3 ou 4 boutiques à Nairobi pour trouver ce que je cherchais mais je n’ai payé qu’environ 4 euros.
Prendre des cours sur place
J’ai passé une après-midi à l’université principale de Nairobi, guidé par une étudiante en sciences politiques, à la recherche du département des langues. Les professeurs m’ont expliqué que je ne pouvais prendre des cours que si je m’inscrivais pour un semestre entier. Ils m’ont conseillé 2 agences privées qui me proposait des cours à 3-4 euros de l’heure : seul hic, il fallait que j’aille sur place, et ce n’était pas dans le centre. J’ai plutôt trouvé une couchsurfeuse, professeur d’anglais et de Swahili, avec qui j’ai passé quelques soirées à discuter de mon anglais chez elle ou dans les bars. Je n’ai pas payé pour les cours, juste quelques boissons. Bien sympathique ! J’ai aussi participé à quelques cours de lycée, dans l’orphelinat pour lequel je travaille encore en ce moment.
Avoir une activité socialisante sur place
Pour rencontrer de nombreuses personnes pendant vos voyages et parler anglais tout au long de la journée, vous pouvez aussi vous impliquer dans une activité sociale, comme le travail à l’étranger, le volontariat, le tourisme responsable, … Rien de tel qu’un « slow travel » pour apprendre l’anglais pendant un voyage. Je suis volontaire pour 1 mois au Lynsi Love Orphanage, in Nairobi. J’y enseigne les maths et les sciences à des éleves de niveau lycée et parle tous les jours avec des professeurs qui ont un bon niveau d’anglais, et avec qui je peux aborder de nombreux sujets. En plus, je travaille aussi pour leur site internet, ce qui me permet d’écrire des articles de blog et des emails en anglais. Très bon exercice !
Vivre dans une famille anglophone (ou une colocation)
C’est sûrement ce qui a de plus efficace. On parle au quotidien avec différentes personnes, différents accents, différents niveaux. On échange sur beaucoup de sujets, on regarde la télé, partage le vocabulaire du quotidien, …
Quand je suis arrivé au Kenya, je partais avec une bonne longuer de retard. Aujourd’hui, je pense parler assez bien anglais pour le mettre en avant dans un entretien d’embauche par exemple. Et surtout, ça me plaît. J’aime parler anglais, c’est très agréable. Je pense que ça va d’ailleurs me manquer quand je vais revenir en France. Et pour ne pas perdre le niveau que j’ai acquis, il va falloir que je continue à parler anglais, dans des bars à langue par exemple.
Si vous avez d’autres suggestions pratiques pour apprendre l’anglais en voyage, n’hésitez-pas à nous les faire partager.
Salut!
Etre dans le bain avec les étrangers c’est le principal, tu as dis ce à quoi j’aurais pensé directement 😉
J’ai expérimenté un peu tout ça avec l’espagnol il n’y a pas longtemps!
A+,
Pierre-Antoine
Clairement y a rien de plus efficace que d’aller dans un pays anglophone pour s’améliorer MAIS à condition de vraiment jouer le jeu, c’est à dire de discuter avec des locaux. Comme tu dis, le plus simple est de voyager seul, ça force à aller vers les autres sans compter que les habitants seront également plus ouverts.
Le fait de contacter des couchsurfers pour la journée et non la nuit est également une bonne idée !
Tu dois être vachement fier d’avoir appris une nouvelle langue. Moi je le serais à ta place 🙂
Tu as commencé à te sentir à l’aise au bout de combien de temps ? Parce que passer 3 mois à l’étranger c’est pas donné à tout le monde 🙁
Pleins de bons conseils à suivre en tout cas. Merci.
@Nicolas
Je suis pas encore à l’aise dans toutes les situations, dès fois, je galère un peu quand même !
Je dirais qu’au bout d’un mois et demi, j’ai senti que j’avais bien porgressé et mainteant, j’ai l’impression de stagner un peu (à part que je connais de plus en plus de mots).
@Lucie
Il est vrai que 3 mois c’est un peu juste pour acquérir un bon niveau. mais en 3 mois, on peut déjà passer à un stade supérieur.Bonne idée le dico unilingue, je le rajouterai dans ma prochiane liste de voyage.
Je ne crois pas qu’il y ait de secret à part la pratique intensive avec des anglophones (anglais ou pas d’ailleurs). Je crois aussi qu’à un moment donné il faut parler avec des natifs car l’accent et le débit sont très différents entre un natif et quelqu’un qui a appris la langue.
Exemple: 1 an d’Erasmus en Roumanie à parler anglais, aucun problème je comprenais tous les accents européens, arrivée en stage à Londres = plusieurs semaines d’adaptation à l’accent « pur ».
Lire des bouquins comme tu dis c’est bien, ce qui est encore mieux c’est d’avoir un dico unilingue pour apprendre le sens du mot plutôt qu’une traduction stricte. Un dico unilingue fournit des explications en contexte, des synonymes…C’est très utile!
C’est clair qu’apprendre l’anglais demande de la motivation, et d’aller vers les gens sans avoir peur de la barrière de la langue…
Effectivement rien de mieux que le voyage et le contact avec les locos ou d’autres étrangers non francophone pour apprendre à fluidifier son anglais.
Il est vrai qu’en voyageant avec des amis français on parle plus français mais rien n’empêche de discuter quand même avec les locaux et d’autres voyageurs!
Je rejoins Lucie, je pense que la manière la plus efficace pour apprendre une langue c’est de la pratiquer au quotidien. 3 mois c’est une période significative pour faire de réels progrès. En dessous, on a vite tendance à oublier…
Bonne petite liste! On pourrait rajouter l’utilisation des flash cards (ou SRS) pour connaitre une bonne liste de vocabulaire à vitesse grand V, ou bien le fait de se « baigner » complètement dans la langue, en changeant son téléphone, ordi, etc en anglais.Il y’a plein de petites astuces pour apprendre plus rapidement!
Tous les conseils ici sont tout simplement du bon sens et loin des sempiternels conseils de l’école. La pratique dans un pays étranger est l’idéal. Le couchsurfing se développe de plus en plus, mais il est vrai qu’il faut être de nature ouverte et curieuse. Pas toujours facile aussi de vaincre sa timidité. Mais partir à l’étranger, c’est partir à l’aventure, découvrir les autres et communiquer avec eux!
C’est certain que pour apprendre une langue, la meilleure méthode est de s’immerger dans un pays où cette langue est pratiquée.
Les cours de langue donné dans l’enseignement général donnent des bases, mais ils sont loin d’être suffisant pour devenir bilingue. Une pratique régulière de la langue est essentielle.
l’école et les formations donnent les bases, mais pas la pratique. Certaines formations proposent des cours de conversation et l’expatriation est le meilleur moyen pour devenir bilingue mais qu’en est-il une fois revenu en France? La France doit développer sa culture vers les autres et offrir le bilinguisme dans la vie de tous les jours.
Il est clair, qu’il n y a rien de mieux que de se déplacer pour se perfectionner à une langue étrangère. Mais pour cela, il faut être en total immersion de manière à pratiquer le plus souvent possible. Pour cela, je trouve qu’il faut absolument éviter les grandes villes et cela quel que soit le pays, car la possibilité de rencontrer des français ou des personnes parlant français et souvent élevée.
Sinon très bon témoignage, et bonne continuation