Avez-vous lu « La semaine de 4 heures » ? C’est dans ce best-seller que j’ai découvert le principe de la diète informative. Cela vous parle ? Nous sommes aujourd’hui plus qu’à toute autre époque des consommateurs d’information. Télévision, internet, réseaux sociaux, magazines, journaux… Cette consommation n’est-elle pas devenue excessive ? N’est-elle pas devenue un frein à nos objectifs d’entrepreneurs ? Il m’a fallu plusieurs années pour me libérer de cette obésité médiatique. Êtes-vous prêt à en faire de même en optant pour une diète informative ?
Qu’est-ce que la diète informative (ou diète médiatique) ?
Comme son nom l’indique, la diète informative consiste à ne plus se « nourrir » d’information : plus de télévision, plus de journaux télévisés, de faits divers, d’informations sportives, de débats d’actualité sur l’économie, sur la politique, l’environnement… Fini l’état léthargique devant ses flux Facebook, Google Plus ou Twitter. Terminé la veille, les newsletters et les sites d’actualité. La consommation d’information est devenu pour beaucoup un divertissement, qui peut parfois être addictif. Qu’est-ce que cela nous apporte réellement d’être tenu au courant, de savoir tout ce qui se passe dans le monde au moment même ou cela se passe ? Ne serions-nous pas les victimes de l’urgence ? Le plaisir d’être informé le premier, sur tous les sujets, avant tout le monde, est-il bien nécessaire ?
J’ai appris la nomination de Manuel Valls à la tête du gouvernement que 2 semaines plus tard, alors que cela faisait la Une dans tous les médias. Cela a t-il changé quoi que ce soit pour moi, ou pour vous ? Sa politique d’austérité sera exactement la même, que je sois au courant ou non, le jour même ou 3 mois plus tard. Je suis certain qu’il y a plein d’actualités importantes que j’ai zappées ces derniers mois. Et alors… Peut-être qu’on m’en parlera quand je rentrerai en Europe. Peut-être que je ne le serai jamais. En fait, cela m’est égal ! Et je ne vous parle pas des actualités qui « ont fait le buzz » ! Celles-là, c’est les pires. Vous vous rappelez de cette nana bimbo de la télé-réalité, spécialiste du « Allô ! Non, mais allô quoi !… » ? Voilà ce que j’appelle de la pollution informative.
Quand on entreprend une diète informative, on passe en quelque sorte d’un état de consommateur impulsif à un état d’acteur.
Aujourd’hui, après 2 ans de pratique, j’ai arrêté de m’abreuver d’actualité, et en tout sincérité, sans vouloir vous choquer, je m’en fous totalement de ce que nous balancent au quotidien les médias. J’ai quitté le monde de l’information « en temps réel » et cela m’a fait un bien fou. Pour ne pas non plus être totalement ignorant de ce qui se passe dans le monde, chaque année, quand je rentre en France, je visite quelques amis geeks accros à l’actu et je prend ma dose annuelle, autour d’un bon repas et d’une bouteille de bon vin.
Libérez votre esprit de cette boulimie informative
Je ne supporte plus de regarder des informations d’actualité à la télévision. Elles sont bourrées de pessimisme, de peur, d’anxiété, de caricatures, de préjugés, de violence… J’ai même des fois l’impression qu’elles préparent notre cerveau à se prendre les publicités qui suivent en jouant sur les contrastes émotionnels. Un psychiatre français, Michel Lejoyeux (je ne peux pas m’empêcher de vous faire remarquer que son nom colle parfaitement avec son métier) parle d’une nouvelle forme de névrose qu’il nomme « hypocondrie médiatique« . Il en a d’ailleurs dédié un bouquin « Overdose d’info : Guérir des névroses médiatiques ». Les actualités télévisées seraient-elles anxiogènes ? Pour aller plus loin, ne seraient-elles pas en partie responsable de la progression des parties d’extrême droite en Europe ? Basta ! Je m’arrête là… je ne m’étalerai pas ici sur le sujet. De toute manière, je ne regarde plus les journaux et actualités télévisées. Mais ne soyons-pas naïfs : déferler en continu dans les médias du catastrophisme, de la violence et de la peur ne peut qu’avoir des impacts négatives sur nos sociétés.Libérez du temps pour ce qui importe vraiment
La consommation excessive d’information n’est pas seulement nuisible pour votre esprit, elle est aussi très chronophage. On voit même naître en Californie, mais aussi un peu partout dans le monde, les mouvements Digital Detox. « Se déconnecter pour mieux se reconnecter » disent-ils. L’objectif ? Utiliser à bon escient les technologies numériques sans tomber dans l’addiction. Faites rapidement le bilan du temps que vous passez devant la télévision et les réseaux sociaux. Ne pourriez-vous pas l’utiliser à d’autres effets ? Faire du sport, cuisiner, passer du temps avec vos proches, lire des bouquins que vous aurez préalablement choisi ou que l’on vous aura conseillé…
Vous pourriez aussi utiliser ce temps pour votre activité d’entrepreneur, en le consacrant par exemple à la recherche de clients. Faites cela pendant un mois ou 2 et vous verrez votre chiffre d’affaire progresser significativement.
La diète informative est d’autant plus utile aux entrepreneurs, dont l’organisation du temps et les revenus sont fortement liés entre eux. C’est un point qui se révèle très important quand on veut améliorer son efficacité, et qui m’a permis de mieux gérer mon temps et mes activités sur internet. Aujourd’hui, je suis convaincu que la diète informative est une des étapes de ma réussite professionnelle et personnelle.
Faites un test d’une semaine et vous comprendrez. Ou encore mieux, jetez votre télévision !
Je vous invite à faire un test pendant une semaine : pas de télévision, de réseaux dits « sociaux », d’emails en abondance, d’actualités de toute sorte. Vous verrez que vous gagnerez du temps dans votre semaine, de la liberté et de la disponibilité d’esprit. Le minimalisme vous intéresse-t-il ? Sachez qu’il n’est pas exclusivement matériel. C’est également une philosophie spirituelle. Libérez-vous l’esprit de toutes ces informations, videz-le pour mieux le remplir.
Car une fois que vous avez réussi votre diète, vous pourrez alors devenir acteur de votre apprentissage. Vous ne subirez plus l’information mais la sélectionnerez. C’est la deuxième étape : réfléchissez à ce que vous voulez apprendre.
Quelles sont les informations qui vous intéressent vraiment, celles qui peuvent vous aider à améliorer vos activités professionnelles, ou tout simplement à améliorer votre vie ?
Et vous verrez que vous reviendrez rapidement aux livres, bien plus intéressants pour travailler sa maîtrise de la langue, son imagination et bien plus agréable et relaxant que les écrans. Vous regarderez de temps en temps quelques vidéos et lirez quelques blogs d’auteurs que vous suivrez. Mais plus jamais, vous ne subirez l’information.
Concrètement, comment je gère ma consommation d’information ?
- Veille, formation, référencement : j’utilise un compte Netvibes qui me permet de suivre quelques blogueurs et quelques communautés. Je fusionne alors tous les mardis après-midi, pendant une heure environ, des activités de veille, de formation, de réseautage et de référencement, uniquement sur des sujets préalablement choisis. Netvibes et les flux RSS sont à mon avis la meilleure façon d’être acteur de sa consommation d’information sur internet ;
- Réseaux (dits) « sociaux » : je n’y passe que 20 minutes par semaine, le mardi également. J’y cherche notamment des clients et je travaille à me forger une réputation dans mon domaine. Ces 20 minutes par semaine me suffisent largement pour créer des liens de qualité et élargir mon réseau ;
- Newsletters : j’ai une adresse email dédiée à cela et un filtre Gmail qui permet de tout déplacer automatiquement dans un libellé « Formation ». Je ne suis abonné pratiquement qu’à des vidéos qui me permettent de m’auto-former dans des domaines assez pointus. Je les regarde de temps en temps le soir, le week-end ou devant un plat solitaire, en prenant des notes, dans une perspective de mettre en application ce que j’apprends ;
- Lecture de livre : je note régulièrement des noms de livre dans un document dédié à cela dans Evernote. Dès que je suis sur les routes, en vacances ou en repos, je me met à la lecture paisible sur une liseuse numérique ;
- Télévision : jamais, ou que très rarement. Quand j’ai envie de regarder un film, je vais au cinéma.
Comme dans tout régime, il m’arrive de faire des « écarts ». Cela a été par exemple le cas lors de la coupe du monde, pendant laquelle j’ai regardé quelques matchs. Quand il se passe des événements politiques importants en France, en Europe ou dans le Monde, je vais tout de même me renseigner un peu sur la situation. Ce fut par exemple le cas pour la crise en Ukraine, pour laquelle, encore une fois, je ne fus mis au courant lors d’une discution sur SKype avec ma famille que quelques semaines plus tard. La diète informative ne doit pas non plus être extrême. Même si l’actualité est avant tout devenu un divertissement, il arrive que certains sujets graves ne puissent attendre.
De toute manière, une fois que vous aurez mis en place votre diète informative, vous ferez naturellement la différence entre les moments où vous prenez l’information consciemment et ceux où vous la subissez.
Alors, pensez-vous êtes capable de tester la diète informative ? Vous en êtes peut-être déjà un adepte ?
Excellent article. J’ai arrêté les infos, je tri ce que je veux lire où non.
Internet nous offre cette possibilité incroyable de choisir nos médias, ce que nous voulons voir, savoir, diverses sources qui s’opposent… Je ne regarde plus les JT, je ne lis plus les journaux, je choisis les infos qui arrivent jusqu’à moi, du coup j’ai le temps de creuser quand un sujet m’interpelle …
Salut Kalagan,
J’ai un vrai problème avec ça car j’ai tendance à me perdre dans les infos, à me perdre sur les réseaux, et PROCRASTINER !
Et je déteste ça.
Tu viens de me redonner la pèche avec ton article et je suis de nouveau motivée à me détacher de cette boulimie de lecture, souvent inutile finalement.
Nous avons toujours peur de perdre la moindre chose qui pourrait nous aider, et finalement, c’est l’effet inverse qui se créé. Parmi la bonne information se trouve un tas de « merde », si je puis m’exprimer ainsi et nous perdons plus de temps que nous n’en gagnons. Nous en sommes d’ailleurs moins créatif. Bref, pour faire ma vieille, avant c’était mieux car nous n’avions pas ce problème de surinformation.
J’espère que cette article t’aidera alors. C’est un point important de mon organisation. Faut pas lâcher prise : tu dois remettre en question ta manière de travailler sur internet tous les mois. Je le fais régulièrement, c’est crucial ! C’est ce qui fait la différence quand on travaille sur internet. On ne peux pas se multiplier. On doit travailler sur ce qui rapporte le plus en terme de chiffre d’affaire, de trafic, de référencement… Tous ceux qui réussissent vraiment sur internet sont ultra-organisés. C’est un thème que j’aborderai souvent lorsque la nouvelle version de mon blog sera en ligne car je suis un vrai maniaque de l’efficacité et ça paye !
@+
Je suis beaucoup moins à l’affût de nouvelles infos que je n’ai pu l’être dans le passé mais j’ai encore du chemin pour arriver à ce que tu décris! C’est sur qu’on passe inutilement beaucoup de temps sur les différents médias. Mais j’ai malgré tout une réserve sur la diète que tu conseilles. En ne laissant plus les infos venir à soi, on est vite cantonné à certains domaines et on passe à coté de certaines choses qui nous auraient pourtant interessées
Bonjour
Votre article est très intéressant. En effet les médias sont très chronophages. Heureusement pour moi je m’en suis rendu compte à temps. aujourd’hui j’ai plus de temps pour m’occuper de mon business. Merci beaucoup pour tous ces conseils précieux.
Cordialement.
Long débat 😉
L’info en continu bouffe un temps considérable c’est sûr mais c’est aussi un moyen (le seul?) pour avoir une information précise et exhaustive.
Consulter une news sur un sujet 10 jours après, c’est souvent un résumé, qui ne reflète pas forcément l’intégralité de la question
bonjour
Merci pour cet excellent article.Je pense qu’il faut se focaliser sur un ou deux sites d’informations et bien les repérer dans son domaine. Sinon nous sommes vite noyés. Trop d’info tue l’info
Ludovic
Il est vrai que ce n’est pas facile avec la surinformation de s’y retrouver. Mieux vaut concentrer ses tâches pour ne pas s’éparpiller et ne pas travailler efficacement !
C’est valable pour toutes les tâches de la vie quotidienne.
Je prends également seulement quelques heures de temps en temps pour consulter tout ça, jamais plus car après je perd beaucoup en productivité 🙂 Bon article, merci !
J’ai débuté la diète d’informations il y a 2 ans, et ça fonctionne. Je passe moins de temps à m’intéresser à des futilités qui n’auront plus aucune importance quelques jours plus tard. A la place, j’ai le temps de me former en langues étrangères et de faire plus de sport.
Je pensais écrire un article à ce sujet ; le tien est déjà très complet !
A+
En ces temps difficiles de retour en force du terrorisme, je trouve que, paradoxalement la diète informative a encore plus de sens. L’overdose télévisuelle des attentats, images violentes, traumatisantes, cette course perpétuelle au direct et à celui qui comptabilisera le plus de victime… Affligeant, inutile et quel manque de respect pour les victimes…
A titre personnel je pratique la diète informative depuis 3 mois (suite à la lecture de « La semaine de 4h »). Pourtant friand d’actualités, je m’en porte beaucoup mieux et échappe au marasme journalier porté par tant de mauvaise nouvelles.
Si je veux lire un vrai article journalistique, qui a fait l’oeuvre d’un réel travail de fond, je vais sur « Le monde » et fait ma sélection sur les sujets qui m’intéresse. Stop au gavage médiatique !
Cela a également eu le bon gout de m’économiser du temps passé a suivre des futilités et je me consacre plutôt à mes projets personnels (et accessoirement à la lecture de ce blog 🙂 )
Un bien bon article ma foi !
A+
Bonjour Benjamin.
3 mois de diète informative, c’est un bon débit. Je te souhaite de continuer comme ça. Et tu verras qu’au bout de plusieurs années, ça ne manque toujours pas.
De toute manière, quand il se passe des choses graves (comme les récents attentats en France), on est rapidement mis au courant, par des proches, des mais, les réseaux sociaux…